PODCAST : L’approche ‘Best of Breed’ de Yeap Paye : Quand l’API-sation et la souveraineté valorisent les processus RH et GTA

Dans un marché du SIRH dominé par des acteurs historiques, l’arrivée de YEAP PAYE, un éditeur « pure player » de la paie, propose une vision intégrée de la paye. Jean-Nicolas Nabet, son fondateur, fort de plus de 30 ans d’expérience en solutions paye, dévoile une stratégie qui positionnent Yeap Paye non seulement comme un nouvel entrant performant, mais comme un véritable agitateur. Cela se traduit notamment au travers de son partenariat avec des plateformes GTA telles que TIMESQUARE.
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L’exigence d’une paie juste qui capitalise sur l’avancée technologie

L’objectif initial de Yeap Paye, créé en 2019, est simple mais fondamental. Il s’agit de réaliser des paies justes avec productivité, en s’appuyant sur les nouvelles technologies. D’ailleurs, le constat est clair : même si l’outil historique du marché est considéré comme le meilleur (en couverture fonctionnelle), il repose néanmoins sur une technologie vieillissante. Par ailleurs sa gouvernance et l’actionnariat sont désormais « délétères », dépassés.
Yeap, dont le nom est un anagramme de « Paye », lui a préféré l’approche « best of breed ». Cette vision le positionne ainsi sur une rupture technologique majeure. L’outil est conçu autour d’architectures basées sur les micro-services. Cette architecture logicielle offre des capacités de production « en gros volumes » et « de haute performance ».
Aujourd’hui, trop peu d’éditeurs sont allés sur des technologies et architectures que nous avons mis en œuvre. Cette conception, permet de placer la capacité de production (volumes) et la performance (capacité) au centre d’organisations collaboratives.
Cette base technique moderne se traduit par une simplification fonctionnelle, notamment dans l’exploitation des fichiers pour générer des rubriques de paie. Cela rend l’outil extrêmement rapide (temps de réponse en moins de 2 secondes, même sur des dossiers de 500 paies) à chaque niveau du processus.
La souveraineté et une vision éthique de l’entreprise libérée

Comme pour la solution, le modèle de développement de Yeap Paye est tout aussi singulier. L’entreprise, qui compte 50 collaborateurs, est entièrement financée par ses associés (des experts-comptables ou producteurs de paie) et par ses clients via un club utilisateurs. Ce modèle leur permettant de préfinancer l’acquisition de la solution. Cette approche a ainsi permis une levée de fonds de 12 millions d’euros. Ce modèle de financement qui évite le recours à des fonds d’investissement tiers garantit sa feuille de route stratégique.
C’est une approche non financiarisée de l’entreprise et donc très métier.
Cette indépendance est au cœur de l’approche éthique prônée par Yeap Paye :
- respect des engagements,
- des tarifs maîtrisés et compétitifs,
- la transparence pour les clients,
- l’engagement des salariés.
Face aux lois extraterritoriales, l’engagement est contractuel : les données sont hébergées sur trois data centers détenus par des hébergeurs à capitaux français. Au niveau de la sécurité, deux sont synchronisés en temps réel (haute disponibilité).
Interopérabilité et API-sation : le pari d’une intégration avec les autres outils RH ou métier

Yeap Paye est un fervent défenseur du modèle « Best of Breed » et de l’interopérabilité native entre éditeurs français. D’ailleurs, selon sa vision terrain, la paye ne peut se concevoir qu’au travers d’une chaîne de production, où celle-ci doit rester « l’esclave » de la solution RH.
Nous, on doit rester l’outil de construction du déclaratif… et on doit être esclave de la solution RH.
L’intégration de Yeap Paye sur la marketplace SIRH de TIMESQUARE est l’exemple parfait de cette approche modulaire et agile. Le secret de cette agilité passe par le rapprochement d’éditeurs avec des solutions interconnectées (API) et des canaux de communication directs. Cela permet d’assurer la cohérence et de réduire les frictions et les délais de mise en œuvre. Des projets de grande envergure (SIRH, GTA, Paye) peuvent ainsi être mis en place en moins de deux mois.
La disponibilité de la donnée est également un impératif. Le SIRH reste le « maître » de la donnée (onboarding, modifications collaborateur). Par ailleurs, le moteur de paye embarque l’intégralité de ces informations, datées et historisées, assurant une interopérabilité bidirectionnelle.
Une expertise et un acteur-conseil stratégique : transparence et services

Face à un renouvellement d’outils, le conseil stratégique fondamental donné par Jean-Nicolas Nabet aux responsables Paie/RH est triple :
- S’assurer de la disponibilité de la donnée : exiger que la donnée soit exploitable.
- Comprendre et observer la transparence des CGV : Se méfier des conditions générales de vente obscures des gros acteurs qui peuvent « embrigader » l’entreprise. L’éthique, c’est aussi la facilité de résiliation (il faut en convenir).
- Obtenir une qualité de service à la hauteur des enjeux : Le service doit être délivré par des collaborateurs expérimentés, sans recours à l’offshore. Yeap Paye garantit un service en France par des collaborateurs français.
En misant sur une expertise pure paie, une technologie de pointe, et une éthique de l’entreprise non-financiarisée, Yeap Paye incarne le mouvement de fond vers un SIRH plus modulaire, agile, et souverain, confirmant que, dans l’édition de logiciels, impossible n’est pas français.

Le texte qui suit est une retranscription du contenu de l’enregistrement passé sous IA pour améliorer sa lisibilité.
Parcours et proposition de valeur de YEAP PAYE

Cédric : Yeap Paye est un pure player de la paie, un nouvel entrant qui bénéficie d’une expertise métier et d’une croissance rapide et éprouvée sur le marché SIRH. Pourriez-vous nous éclairer sur votre parcours, votre proposition de valeur différenciante, et comment vous vous insérez dans cet écosystème ?
Jean-Nicolas : Mon histoire avec la paie remonte à plus de 30 ans, débutant avec Pégase, puis d’autres solutions. YEAP est la continuité, lancée dès 2019 avec une vision « Best of Breed ». L’objectif est de répondre à un sujet épineux : réaliser des paies justes avec productivité et en intégrant les nouvelles technologies.
L’entreprise a été co-créée avec un expert-comptable convaincu. Aujourd’hui, nous sommes une équipe de 50 personnes, développant une solution novatrice depuis 5 ans. Notre financement est atypique et non financiarisé :
- Associés Métier : Huit associés, experts-comptables ou producteurs de paie (que j’appelle « grossistes »).
- Club Utilisateur : Nos clients peuvent préfinancer leur acquisition.
Cela nous a permis de réaliser une levée de 12 millions d’euros sans fonds d’investissement, ce qui témoigne d’une approche très axée sur le métier et l’éthique.
Ruptures technologiques et éthique

Cédric : Votre naming « Yeap » (anagramme de Paie) suggère une véritable vision produit. Vous positionnez-vous comme un agitateur sur le marché ? Quel est votre constat sur l’état des outils de paie traditionnels ? Vos changements de paradigme sont-ils basés sur des ruptures fonctionnelles ou technologiques ? Le marché attendait-il cette présence ?
Jean-Nicolas : C’est un mixte. Nous avons une très forte rupture technologique. Très peu d’éditeurs ont adopté les architectures micro-services que nous avons mises en œuvre. Cela offre des capacités de production en gros volumes et haute performance.
Fonctionnellement, nous avons simplifié des processus clés. Par exemple, l’exploitation des fichiers FPOC est extrêmement simplifiée par rapport à la concurrence.
Quant au marché des solutions de PAIE, il est polarisé :
- Nouveaux Acteurs : Plus axés sur le marketing, ils sont en phase de promesses.
- Acteurs Historiques : Ils détiennent quasiment 80 % des parts de marché et possèdent les meilleurs outils, mais s’appuient sur une technologie vieillissante et un actionnariat parfois délétère.
Notre approche est basée sur l’éthique et la non-financiarisation : respect des engagements, des tarifs, des clients, des salariés, et surtout, la souveraineté, qui est de plus en plus rare.
Best of breed et interopérabilité native

Cédric : On constate la montée du Best of Breed et d’une conception modulaire du SIRH, avec des expertises très fortes. L’intégration de Yeap sur la marketplace de Timesquare en est une illustration. Pensez-vous que l’avenir réside dans l’interopérabilité native entre éditeurs français pour construire un SIRH modulable et agile ?
Jean-Nicolas : Je suis un grand fan de cette approche. J’ai créé la première marketplace en 2013, à une époque où l’on parlait plus de FTP que d’API. Je regrette que le mot API soit galvaudé par d’autres éditeurs de logiciels.
Des outils en micro-services nativement « apéisés »
YEAP PAYE est un produit qui ne se conçoit qu’au travers d’une chaîne de production :
- En amont : Le SIRH.
- En aval : La BI, le juridique, etc.
Nous devons rester l’outil de construction de la paie et du déclaratif, en étant l’esclave de la solution RH. Je vois très positivement le partenariat que nous mettons en place.
Souveraineté numérique et disponibilité de la data

Cédric : L’expérience utilisateur est centrale, mais comment l’outil de paie répond-il aux enjeux stratégiques (modélisation de la data, scalabilité) ? Quelles sont les impératifs liés à la souveraineté numérique dans un environnement Cloud exigeant ?
Jean-Nicolas : La souveraineté est au cœur des discussions depuis un ou deux ans. Les gens prennent conscience de la difficulté des lois extraterritoriales. Notre promesse est contractuelle : nous hébergeons les données sur trois datacenters détenus par des hébergeurs à capitaux français (pas juste localisés en France).
Deux datacenters sont synchronisés en temps réel (haute disponibilité), le troisième est une sauvegarde à H+6. Cette configuration, combinée à la scalabilité dynamique des micro-services, assure une insensibilité totale à la panne.
Pour l’utilisateur, cela se traduit par une application web rapide
L’objectif ? Gérer un dossier de 500 paies et avoir toutes les données affichées en moins de 2 secondes
Cette promesse est d’autant plus belle que la data est exploitable. Nos partenaires (grossistes : experts-comptables, intégrateurs) gagnent des appels d’offres face aux géants, car notre donnée est immédiatement disponible. Avec des partenaires comme Holy-Dis, le client choisit la bonne brique avec la garantie d’une interopérabilité bidirectionnelle. Le SIRH onboarde le collaborateur ; puis la GTA contrôle les plannings et toutes les informations sont transmises au logiciel de paie, historisées et anticipables.
Sécurité et standards : une solution évolutive et normée

Cédric : Cette flexibilité ne se fait pas au détriment des normes. Qu’en est-il de la sécurité, l’accessibilité, les standards et les normes chez Yeap Paye ?
Jean-Nicolas : C’est une question d’envergure stratégique, centrale et prégnante. Nous raisonnons toujours par la sécurité, même en étant une structure de 50 personnes.
- Certification : Nous sommes en phase de certification ISO 27001.
- Hébergement : Trois datacenters certifiés (SecNum, etc.), dont deux synchronisés en temps réel.
- Technologie : Nos développeurs utilisent les derniers langages et architectures. Nos API sont sécurisées par un système de security token au niveau du compte client et du dossier.
- Exigences clients : Nous collectons les casiers judiciaires de nos collaborateurs pour répondre aux attentes de clients dans le secteur bancaire.
Même si un éditeur « jeune » construit son chemin, la sécurité est un sujet central.
Les avantages du circuit court et du best of breed

Cédric : Le choix d’acteurs intégrés globaux est souvent fait dans l’espoir d’obtenir un interlocuteur unique. Quel est le delta entre cette promesse et les réalités spécifiques (réglementaires, locales) nécessaires en France ?
Jean-Nicolas : Le choix d’un intégré peut être rassurant, mais l’interlocuteur unique est illusoire. Nous travaillons majoritairement avec des éditeurs français à taille humaine. Chez YEAP, les responsables sont au courant de ce qui se passe, ce qui élimine le « ping-pong » en cas de difficulté.
- Agilité : Les mises en œuvre sont très rapides (exemple de SIRH, GTA, Paie en moins de deux mois pour 500 personnes).
- Communication : Nous ouvrons un canal Slack à chaque partenaire SIRH, donnant accès direct aux développeurs d’API, ce qui limite les frictions.
Un Best of Breed bien réglé est plus efficace car chaque acteur va beaucoup plus loin sur son cœur de métier. Nous ne souhaitons pas faire de RH chez YEAP, car nous voulons faire la meilleure paie du marché. Nous restons concentrés sur cette offre pure paye.
Conseil stratégique pour les responsables Paie/RH

Cédric : Quel serait le conseil stratégique fondamental que vous donneriez à un responsable Paie/RH en phase de renouvellement de son outil ?
Jean-Nicolas : Il doit se poser la question de :
- Ce qu’il attend de son outil : La disponibilité de sa donnée.
- La clarté des Conditions Générales de Vente (CGV) : Les gros acteurs ont des CGV obscures qui « embrigadent » l’entreprise, rendant la sortie très difficile.
- L’éthique et la transparence : Travailler avec des structures agiles offre :
- La transparence des conditions.
- La facilité de déploiement, et donc de résiliation (il faut l’accepter).
- La qualité du service : Notre service est fait en France par des collaborateurs français expérimentés. Chez les grands acteurs, on se retrouve souvent sur des plateformes d’appel mondialisées, ce qui impacte la qualité.
Je sens un vrai mouvement de fond vers le modèle Best of Breed interopérant et le « circuit court » de l’édition de logiciels, où les experts terrain sont disponibles et comprennent les enjeux clients pour mettre en place une feuille de route efficace.

